Ca y est c’est l’été enfin….et avec lui la saison des grands changements.
En vacances, les pieds dans l’eau, le regard à l’horizon et le vent qui souffle dans vos cheveux, vous éprouvez un sentiment de liberté.
Vos réflexions vous mènent alors, comme chaque année à la même décision : « je quitte mon job et je change de vie ! »
Et malheureusement comme chaque année la réalité de septembre enterre les décisions d’août.
Mais si cette année c’était la bonne ?
Croyez-moi : le jeu en vaut la chandelle (votre serviteur est lui même devenu avocat après une reconversion professionnelle).
Une fois votre projet de reconversion ficelé, il demeure toujours une interrogation :
Comment assurer la transition entre mon emploi et mon nouveau projet professionnel ?
Si, pour la réalisation de votre projet, vous avez besoin de suivre une formation des solutions réelles et pratiques existent.
Les principales sont les suivantes :
Mobilisation des heures de son Compte Personnel de Formation (CPF),
La validation des acquis de l’expérience (VAE),
Le très convoité Congé Individuel de Formation (CIF).
L’Aide Retour à l’Emploi Formation (après la rupture de votre contrat de travail) dans le cadre de votre indemnisation chômage.
Si vous avez surtout besoin de quitter votre emploi pour créer un projet, l’option principale demeure la rupture conventionnelle de votre CDI, vous permettant de percevoir une indemnisation de la part de Pôle Emploi tout en préparant votre projet.
Au préalable, il vous faudra toutefois convaincre votre employeur de signer une telle rupture conventionnelle.
Car il ne peut jamais y être contraint.
Mais s’il l’accepte, ou s’il vous la propose, il doit vous verser une indemnité spécifique de rupture conventionnelle qui est au moins égale à l’indemnité de licenciement.
Attention car si vous obtenez un montant d’indemnisation supérieur à ce qui est prévu par les textes légaux ou conventionnels, votre indemnisation par le Pôle Emploi sera alors différée.
Ainsi ce que vous pensiez pouvoir être une somme disponible pour votre reconversion pourrait être en réalité absorbée comme revenu de substitution pendant la période de carence.
Pour déterminer, le nombre de jours de carence, la différence entre le montant indemnitaire prévu par les textes et la somme réellement obtenue sera divisée par 90 (dans la limite de 150 jours).
Si l’indemnité prévue par la loi ou la convention collective devait être de 1 000 €, et que vous négociez une indemnité de 3 000 €, un différé d’indemnisation sera calculé de la manière suivante :
3 000 € -1 000 € = 2 000 € d’indemnité supra légale ou supra conventionnelle
2 000 / 90 = 22,22.
Le différé d’indemnisation sera de 22 jours, cela sans compter l’impact de l’indemnité compensatrice de congés payés sur le différé.
Compte tenu des enjeux, il peut être nécessaire de consulter un avocat en droit du travail pour avoir toutes les informations utiles et savoir comment négocier avec son employeur.
A noter encore que dans le cadre d’une création d’activité vous pouvez bénéficier du dispositif d’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE).
L’ARCE, vous permettra de percevoir sous la forme d’un capital en deux versements espacés de 6 mois, 45 % du montant total des indemnités vous étant dues par pôle Emploi.
Généralement, le capital versé est de plusieurs milliers d’euros. Il peut donc s’agir d’une aide très précieuse pour la réalisation de vos projets.
Alors foncez !